Bonjour,
Dans deux semaines, je pars en voyage. En fait, ce voyage m'habite depuis longtemps, c'est plutôt l'aboutissement d'un long cheminement, commencé il y a quelques années déjà. Au tout début, une petite idée flotte dans la tête, sans qu'on n'y prête attention. Petit à petit, elle fait son chemin et grossit jusqu'à occuper une grande place dans l'esprit. Ce sont des noms d'endroits exotiques comme Tombouctou, des images de paillotes et de baobabs, des peuples énigmatiques comme les Peuls, des sons de tambours et aussi de trafic, des cris, une foule colorée et expressive, des odeurs. De quoi, je ne sais pas encore, je ne peux qu'imaginer.
Et puis, le concret, l'organisation et les préparatifs. J'ai pris un congé de 4 mois, je vais à la découverte des pays d'Afrique de l'Ouest où le programme de coopération volontaire Uniterra du CECI (Centre d'étude et de coopération internationale) pour lequel je travaille, intervient. Je voudrais connaître ces lieux dont j'entends parler tous les jours, rencontrer les partenaires et les volontaires qui travaillent à y améliorer les conditions des populations locales, visiter les projets qu'ils et elles mettent en oeuvre, comprendre encore mieux ce pour quoi je travaille, ce pour quoi je me lève tous les matins et me rends au bureau!
Je vais donc suivre les traces des volontaires et partager mon temps entre du voyage pur et dur - par voie de terre - de la côte des Almadies au Sénégal, aux montagnes du Fouta Djalon en Guinée, avant de descendre vers Conakry et le golfe de Guinée, remonter vers le Mali, descendre le fleuve Niger et silloner le pays Dogon, repartir vers le sud-est pour atteindre le Burkina Faso et, si possible, me rendre jusqu'à Niamey au Niger pour...... repartir dans l'autre sens vers Dakar. En route, quelques jours de travail pour Uniterra, une réunion régionale et surtout du temps, du temps pour observer, pour écouter, pour apprendre, pour lire, pour s'ennuyer aussi, bref pour se sentir vivre. Il paraît que nous les Occidentaux avons l'heure alors que les Africains, eux, ont le temps. Alors ce temps, je voudrais le prendre et le savourer un peu, par tous les pores de mon corps, le humer, le goûter, le suer...
Alors rendez-vous à Dakar dès le 12 septembre!