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La cour royale de Tiébélé |
Le Burkina Faso comprend de nombreux groupes ethniques dont un bon nombre sont concentrés dans le sud du pays. Ainsi, le
Pays Goroumsi se concentre autour du village de Tiébélé qui possède la seule cour royale encore intacte et habitée. La cour est composée d'une succession de maisons et de concessions entourée d'un grand mur, aujourd'hui encore habitée par des descendants royaux. Les maisons des Goroumsis sont faites de banco (boue séchée), sont rondes ou carrées et rattachées entre elles par des murs. Les entrées sont très basses, avec un petit muret devant pour écarter les animaux.
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Vue de la cour royale |
Certaines cases se divisent à l'intérieur en une succession de trois à quatre petites pièces, toujours séparées par de très petites entrées. Les cases des femmes sont décorées à l'intérieur de calebasses gravées, de poteries et de paniers. La richesse d'une femme se mesure d'ailleurs à la quantité de poteries qu'elle possède.
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Poteries dans la case d'une femme |
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Calebasses gravées |
L'extérieur de ces cases est tout aussi fascinant. Les
murs sont peints de dessins pris de la vie des Goroumsis et faits avec des couleurs naturelles de brun, rouge et noir : des animaux (serpent, lézard, tortue, poule, lion), des humains ou des symboles (cauris, pattes de poulet...). Ce sont les femmes surtout qui décorent les cases et elles rivalisent de créativité et de talent.
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Concession Lobi |
Le Pays Lobi, lui, se concentre autour du village de Gaoua, plus à l'ouest. Les Lobis, originaires du Ghana, sont des agriculteurs qui ont connu de nombreuses guerres tribales. C'est pourquoi leurs maisons - bâties au milieu des champs et donc éloignées les unes des autres - ressemblent à de petites forteresses comprenant une série de pièces. Les murs sont faits par étages de boue, créant ainsi des dessins linéaires sur la surface du mur, par ailleurs percé de petits trous pour tirer des flèches sur l'ennemi. Il n'y a pas de fenêtres, mais des ouvertures sur le toit laissent pénétrer la lumière naturelle. Chez les Lobis, les greniers et les animaux étaient gardés à l'intérieur des maisons pour éviter le vol lors de raids ennemis. Chaque pièce à aussi un trou caché dans le toit servant de sortie de secours lors d'attaque ennemie.
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Passage d'une pièce à une autre |
Les Lobis, tout comme les Goroumsis, sont fétichistes et observent le culture des ancêtres, ces ancêtres qui guident les vivants.
A 45 km de Gaoua se trouve les ruines de Loropeni, une ancienne forteresse datant du 11e siècle et classée site historique protégé par l'UNESCO. Il ne reste que des murs épais, mais d'une hauteur impressionnante (3 à 4 mètres), une surface rectangulaire d'un hectare subdivisée en trois sections, celle des femmes, celle des hommes agriculteurs et celles des guerriers. On ne peut qu'imaginer la vie dans cette forteresse, aujourd'hui sereine au milieu des arbres qui l'envahissent!
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