samedi 4 décembre 2010

Le riz, source de vie

La récolte du riz
Quand on pense au Sahel - et le Burkina Faso est un pays du Sahel - on ne pense pas voir des rizières! Et pourtant, depuis que je suis en Afrique, que ce soit au Sénégal, au Mali ou au Burkina Faso, il y a du riz local qui pousse dans des périmètres irrigués. Ce qui m'a amené au constat que même les pays du Sahel ont des régions verdoyantes où coulent des rivières et des torrents et où poussent du riz, de la canne à sucre et du coton, trois cultures qui demandent pas mal d'eau! Le Sahel n'est pas que désert et j'ai vu au cours des trois derniers mois plus de cascades et de rivières que je n'en vois en un été au Canada!

Récolte du riz à la faux

La récolte du riz se fait manuellement
La culture du riz est dificile et pénible pour ceux qui la pratiquent encore de façon manuelle. Ici, pas de tracteur ni de moissonneuse-batteuse, tout se fait à la main et toute la famille élargie se met à l'ouvrage, des enfants aux vieillards. Cela demande beaucoup d'énergie car les journées sont longues et le soleil impitoyable. Mais le riz vient tout de suite après le mil comme nourriture de base des Africains de la région.  
Les tiges de riz avant l'égrenage

 
Depuis quelques années, les pays du Sahel tentent de revaloriser leur production de riz local. En effet, l'Asie avait envahi l'Afrique d'un riz bon marché et les habitants délaissaient la production locale. Mais la crise alimentaire est arrivée et le riz asiatique est resté en Asie. C'est à ce moment que les gouvernements ont relancé la production du riz local. Uniterra a plusieurs partenaires oeuvrant dans la production du riz. Au Burkina Faso, un des projets vise les femmes qui améliorent le riz en l'étuvant. L'étuvage du riz s'est toujours fait, mais de façon individuelle et artisanale. Avec l'appui de plusieurs volontaires, les étuveuses de riz se sont réunies en groupements, puis en union nationale.

Un centre d'étuvage a été construit à Bama par des jeunes ingénieurs de l'Université de Sherbrooke.  Aujourd'hui, il y a neuf groupements à Bama, composés de 408 membres. Les groupements viennent à tour de rôle au centre, à raison de trois jours par semaine, avec la puis étuvé, décortiqué, vanné, trié et enfin emballé avant d'être vendu sur les marchés locaux. Par ailleurs, les ingénieurs ont conçu un four qui utilise les balles de riz comme combustible, réduisant ainsi de façon significative l'utilisation de bois de chauffe.
 
Trempage du riz

Four utilisant les balles de riz pour l'étuvage











La présidente de l'Union nationale
des étuveuses de riz du Burkina






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