Une affiche m'attend à la Polyclinique internationale de Bamako où je viens me faire tester pour ce qui semble être un paludisme. Un moutisque a sa trompe fichée en plein coeur d'une énorme goutte de sang qui représente les contours de l'Afrique. Cette image vaut mille mots. Car si pour moi il suffit d'une prise de sang et de quelques médicaments largement accessibles à mon portefeuille pour me guérir en quelques jours, près de 2 millions de personnes perdront la vie cette année encore en Afrique des suites de cette maladie.
Le Mali a fait de gros efforts en santé, notamment en mettant en place des centres de santé commu-nautaire gérés par les collectivités et localisés dans à peu près tous les coins du pays. Mais les tests ne sont pas toujours des plus fiables (mon premier test diagnostiquait une infection aux streptocoques alors qu'un deuxième confirmait un palu) et même si les médicaments sont relativement bon marché, ils ne sont pas accessibles à tous. Alors qu'attend la communauté internationale et surtout médicale, pour trouver une solution une fois pour toute à ce fléau et éradiquer ce tueur silencieux?
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La grande Mosquée de Djenné |
Djenné, au coeur de l'histoire
Djenné est un joyau d'architecture, un des rares témoins de l'histoire passée du Mali, surtout quand on sait que ses momuments, dont une très fameuse mosquée, sont fait de boue, de beurre de karité, de paille et de fruits du baobab pour former une mixture solide cuite au soleil, mais tout de même friable au contact avec les éléments. Djenné est une ville maure fortement marquée par l'influence du Maroc. D'ailleurs ces ruelles tortueuses et ces édifices en terre rappellent bien des villages de l'Atlas et de la Mauritanie.
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Cassandre devant la mosquée |
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Vendeur de jouets faits de vieilles canettes de coca cola |
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La vie s'écoule doucement à Djenné, dans le bourdonnement incessant des jeunes talibés répétant inlassablement les 104 sourates du Coran jusqu'à les savoir par coeur. Les vieux se reposent sur des nattes, les femmes vaquent avec nonchalance à leurs occupations, tandis que les commerçant offrent avec nonchalance leurs marchandises aux rares clients. C'est qu'il fait chaud à Djenné!
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Fenêtre en moucharabiée |
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Djenné vue des toits |
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Jeune talibé à l'étude |
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Deux aînés ravis de l'attention qu'on leur porte |
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